Témoignage de Laetitia. Don de spermatozoïdes

J'ai rencontré l'homme qui est mon mari aujourd'hui j'avais 17 ans et lui 26, nous avions un vécu pas simple tous les 2 pour différente raisons....

Nous avons emménagé ensemble j'avais 20 ans a peine, quand j'ai eu 21 ans et fini mes études (j'ai passer 3 cap en apprentissage) nous décidons de fonder notre propre famille, 1 an passe puis 2 et 3, toujours pas de bébé en vue, on commence a se poser des questions, nous décidons de prendre rdv au service de pma, ce 1er rdv a été catastrophique, on avait rien compris, on nous avait prit pour des numéros de dossier nous sommes sortis du bureau avec une 15aine d'ordonnance on est rentré chez nous déboussolés, perdus,  on a posé ça sur un coin de meuble et on n' y a pas retouché. Nos différents boulots, nous ont amené à faire du déplacement professionnel pendant les 2 années qui ont suivis, et un projet commun nous a fait lâcher nos boulots et là on s'est dit ça fait 5ans maintenant, il doit y avoir un souci. J'étais de plus en plus malheureuse, je voyais mes cousins, cousines, les amies avoir des enfants nous étions heureux pour eux, mais je pleurais le soir chez moi. On décide reprendre rdv en pma.

Cette fois le rdv se passe bien, on tombe sur un super médecin qui prend le temps de bien nous expliquer les choses, on entame les examens et on les enchaîne aussi, le verdict tombe assez rapidement ......mon mari est stérile et chez moi tout va bien, 2 solutions s'offrent à nous pour avoir notre famille, l'adoption ou passer par un don.

Le temps de nous remettre du choc de la nouvelle, nous discutons énormément tous les 2, la décision a été vite prise nous passerons par un don, nous sommes donc réorientés vers un autre hôpital qui a un cecos qui confirme le 1er diagnostic. On nous explique les démarches a suivre, les médecins sont géniaux et a l'écoute, nous sommes sur liste d'attente ça y est, mon meilleur ami nous propose de faire un don pour écourter notre délai d'attente, son don est accepté, et notre délai passe de 18 à 9 mois.

Nous continuons notre petite vie en attendant puis voila que notre tour arrive, c'est le début des traitements, nous passons donc par des iad (insémination avec donneur) la 4eme a fonctionné, une magnifique petite fille est née pour notre plus grande joie et celle de notre entourage, car nous n'avons pas caché les démarches que nous faisions et nous avons été soutenu par notre famille et nos amis.

Quand notre puce a eu 3 mois nous avons décidé de relancer les démarches pour bébé 2, sachant que je voulais faire un don d'ovocytes, mon homme m' a complètement soutenu dans cette démarche, cette fois nous avions 12 mois d'attente et comme je faisais un don on nous a proposé d'écourter notre délai, mais nous avons refusé, je ne faisais pas ça pour ça, c'était une façon pour moi de renvoyer l'ascenseur.

Nous faisons  notre petite vie, notre petite fille grandit à vue d'oeil quand il a fallu recommencer les traitements, ce fut plus difficile cette fois car j'avais changé de voie professionnelle et je travaillais de nuit, donc les semaines d'examens son plus dures a supporté.

La 2eme insémination fonctionne, nous sommes heureux, le parcours de pma est fini pour nous. Sauf que j'ai fait une fausse couche a presque 12sa. On a enchaîné de suite avec la 3eme insémination qui n'a pas marché, je décide de faire une pause ça devient trop dur moralement et physiquement pour moi, je bosse de nuit (19h-03h00) , plus les travaux qu'on fait nous même chez nous plus tous les examens, c'est plus possible.

On laisse passer 3 mois (c'était au moment des fêtes de fin d'année ) on reprend, ça a fonctionné à la 5eme insemination, nous avons eu beaucoup de craintes jusqu'à 3 mois passé, et puis bébé va bien, grandit bien dans mon bidou, on profite de cette grossesse comme pour la 1ere.

Aujourd'hui notre petite fille vient de fêter ses 3 ans, nous attendons un petit garçon prévu pour fin 2018 début 2019. Avec mon mari nous avons fait le choix de ne pas cacher leur histoire à nos enfants. J'ai aussi décidé de refaire un don courant 2019.

Le parcours de pma n'est pas simple mais quand ça fonctionne c'est juste magique, nous revions d'avoir 2 enfants depuis toujours, ça nous aura pris 11  ans et demi mais notre petite famille sera bientôt au complet, il ne faut pas perdre espoir c'est important.

Merci d'avoir pris le temps d'avoir lu mon récit qui est long et bon courage a tous ceux et celles qui sont dans ce parcours

Parcours de Benjamin et Marie

Bonjour.

Voici notre histoire.

Nous sommes Benjamin et Marie ensemble depuis bientôt 12 ans. Mr vient d'avoir 28 ans et moi je vais sur mes 27 ans.

Notre désir de fonder une famille s'est fait ressentir en 2014. Étant atteinte d'Endométriose détectée en 2009 nous savions que le parcours serait semé d'embûches. Nous avions donc décidé d'accepter la proposition qui nous a été faite à ce moment là, essais naturels pendant 6 mois... arrive la date "fatidique" du mois de Septembre ou je n'étais sans surprise pas tombée enceinte. Début du parcours de PMA, nous signons les formulaires le 24 Décembre 2014... En commençant le parcours nous découvrons dans un premier temps que Mr est atteint de  tératospermie , il n'a que 4% de zozos normaux... encore un frein à concevoir...

1er cycle de FIV "normale" en Février 2015.

On me découvre un kyste sur l'ovaire gauche à la 1ere écho avant de commencer le traitement... il fait 6 cm. On me rappelle l'après midi pour m'informer qu'on commence quand même le traitement mais pas de d'implantation le temps que le kyste est la. Début du traitement à l'écho suivante ce fameux kyste faisait 10 cm... Au final nous aurons 2 embryons congelés de cette 1ere tentative.

J'ai ensuite souffert le martyr jusqu'à ce qu'on décide de me retirer le kyste. Ce qui devait être une simple cœlioscopie s'est transformée en laparo de 10 cm... ou on me retire un kyste de 10 cm dur comme de la pierre. Le gynécologue (chef de service au passage) me dit qu'il n'a jamais vu ça chez quelqu'un de mon âge et que si je n'ai pas de nouvelles avant le rdv post op que ce n'est rien mais qu'il a quand même par précaution été envoyé en anapath.

Fin Mai rdv post op en entrant dans son bureau je regarde sur son bureau et voit un courrier à mon nom de "L'Institut Gustave Roussy à Paris"... alors je me dis que y'a un truc qui cloche.

De but en blanc on nous annonce que le kyste est un terra-tome immature de grade 4, qu'il a été envoyé à Paris pour confirmation.

On nous balance que je vais avoir de la chimiothérapie. Que le lendemain j'ai rdv avec un oncologue. Mais qu'avant pour préserver mes ovocytes il faut refaire une FIV qui cette fois ci sera une ICSI. On me l'a fait fin Juin 2015 en même temps que de me poser une chambre implantable pour la chimio. Résultat 1 embryon de congelé.

Puis 3 cures intenses de chimio entre Juillet et Septembre 2015. Perte de 30 kg de tout mes cheveux malade comme un chien... on m'annonce en Septembre que je dois être transférée à Paris pour un rdv car ça s'est propagé la chimio n'a pas fonctionné.

Rdv à l'Institut Gustave Roussy à Paris et alors il me dit qu'il ne sait pas ce qu'il va trouver quand il va ouvrir qu'il ne me garantit pas de me laisser mon utérus je risque d'avoir une poche à vie ... on tombe des nues,  Mr qui jusque là était fort est à ramasser tout et n'importe quoi pendant la chimio s'est mis à pleurer.

On me dit qu'il faut que je sois hospitalisée 1 semaine avant pour être réalimenté par perf parce que dans l'état où je suis j'y serai restée direct.

Opération début octobre 2015 7 h sur la table d'opération hémorragie interne, résultat 1 ovaire en moins 1 bout de rectum en moins retrait d'une masse de 30 cm x 30 cm ou tout mes organes étaient collés dessus... mais il a pu me garder mon utérus OUF !!! S'en sont suivies 2 éventrations... convalescence longue et pénible... implantation d'un embryon en Février 2017 et de 2 embryons en Avril 2017, aucun n'a tenu même pas un début de grossesse rien... les résultats des prises de sang montrent une réserve ovarienne quasi nulle. On nous parle de Don en Juin 2017. Nous décidons d'y réfléchir... Après réflexion on décide de se lancer, cette fois, on ne met personne au courant. Notre premier rdv était en décembre 2017. On nous dit qu' étant donné "l'état du dossier" il était accepté direct. On a enchaîné les rdvs suivants biologiste,psy etc... Mi janvier 2018 nous rentrions officiellement sur la liste d'attente.

Nous avons eu une fée, la femme d'un collègue de Mr qui nous a parrainé au début 2018. Actuellement nous attendons l'appel du CECOS. Avec donneuse, le temps d'attente est entre 12 et 18 mois d attente. Nous allons bientôt être à 12 mois...

Entre temps, nous avons acheté une maison, pris un chien d'amour et je suis actuellement en train de préparer mon mariage pour 2019...

Mr a été et est toujours présent à chaque rdv et pour toutes les étapes... je n'aurai jamais pu trouver mieux... je l'aime tellement.

Merci à vous de m'avoir lu. L'histoire et longue et semée d'embûches

Parcours de Marc et Laura

Parcours d’un couple suivi à Nice :

J’ai 38 ans, je suis heureuse avec mon compagnon depuis 5 ans. Dans une vie précédente, j’ai déjà tenté d’être enceinte sans succès, cela fait plus de quinze ans que j’essaye. Au début, les médecins n’ont rien diagnostiqué et me disaient d’être patiente et de ne pas trop y penser. Puis j’ai tenté des FIV à 30 ans qui n’ont pas réussi non plus. A ce moment-là, les médecins me parlaient d’infertilité inexpliquée ce qui signifie qu’il n’y avait pas de solution, puisque le problème était inconnu. Je me suis dit que je devais travailler sur moi-même, rechercher un meilleur équilibre physique et psychologique, et je l’ai fait. Je pense avoir beaucoup progressé dans ma qualité de vie et la connaissance de moi-même, la gestion de mes émotions au cours de ces dernières années. Je pense que je serais une meilleure mère aujourd’hui grâce à cela ! Malgré la tristesse évidente que je peux éprouver devant l’absence d’enfant alors que j’aime mon chéri de tout mon cœur et que notre souhait est de devenir une famille, j’ai appris à rester positive et joyeuse, tout en poursuivant mon objectif ! Nous avons décidé de faire un bilan de fertilité en octobre 2016, se disant que la médecine avait pu progresser et que l’on diagnostiquerait peut être enfin la raison de l’absence de grossesse. Cette fois-ci, l’insuffisance ovarienne a été diagnostiquée immédiatement et par trois gynécologues. J’ai des cycles réguliers, mais mes taux hormonaux indiquent que la qualité de mes ovocytes est insuffisante, en résumé que mes ovocytes sont incompétents à créer des bébés. La solution proposée par les médecins est une FIV avec don d’ovocytes.

Je fus enfin soulagée qu’un diagnostic soit posé et une solution proposée ! C’est un univers étrange que celui de la procréation médicalement assistée parce que l’on ne s’imagine pas avoir un jour à se poser une question telle que : est-ce que je peux être enceinte d’un enfant qui ne porterait pas mes gênes ? Et la réponse fût Oui, cet enfant sera le nôtre, il aura grandi en moi et ce sera merveilleux de l’accueillir dans notre foyer pour commencer notre vie de famille. Notre enfant aura les gènes de son père et d’une femme inconnue qui m’aura fait un don magnifique, celui de me donner la joie de porter la vie et d’être mère. Nous sommes entrés en relation avec le CECOS, avons réalisé les examens médicaux, le protocole de préparation au transfert d’embryon, rencontré la psychologue et la gynécologue à plusieurs reprises afin de confirmer notre démarche, signé l’engagement de reconnaissance de parentalité auprès du juge. En octobre 2017, nous avons reçu le courrier du CECOS nous indiquant que notre dossier était désormais en attente d’une donneuse compatible et nous incitant à faire connaître le don d’ovocyte en raison de l’insuffisance des dons face aux besoins des couples. Je suis heureuse que cette solution existe, que malgré cette insuffisance ovarienne nous puissions devenir parents comme tous les couples. Bien sûr, nous expliquerons à notre enfant sa conception particulière, simplement. Je suis profondément reconnaissante envers les donneuses et réellement touchée par la générosité de leur geste.


Lettre à mon chromosome perdu...
Cher Chromosome perdu,
Je t’écris aujourd’hui pour te dire à quel point tu manques à ma vie…

Manquer à ma vie ? Certains trouveraient ça exagérés, et ne doivent pas comprendre comment un si petit « truc », aussi microscopique que toi puisse avoir autant d’importance à mes yeux…
Et pourtant, tu manquais déjà 9 mois avant ma naissance, lorsque ce petit spermatozoïde, sûrement un peu étourdi et pressé de rencontrer son précieux ovule, t’a oublié sur le chemin du « grand voyage ».
Tu manquais le jour de ma naissance, quand en me voyant, une sage-femme, très étonnée de ma petite taille, s’est tournée vers ma mère pour lui poser cette question, certes très maladroite mais révélatrice : « vous avez fumé, madame, pendant votre grossesse ? ». Non, maman n’avait jamais touché une seule cigarette de sa vie, mais effectivement, mes 44 cm pour 2,3 kg pouvaient l'autoriser à se poser la question…

Mes parents ne s’en sont pas souciés, ils étaient heureux, j’imagine, de me rencontrer enfin, et ne se doutaient pas que ces petites mensurations étaient le premier signe de ton absence…
Je t’avouerais que je n’ai pas trop pensé à toi les premières années de ma vie (effet de ma jeune insouciance et de ma joie de vivre enfantine, sûrement…), lorsqu’en maternelle et en primaire j’ai fait connaissance et commencé à jouer avec des copines de mon âge qui, déjà, mesuraient quelques centimètres de plus que moi et paraissaient moins « bébé », moins fragiles. J’étais la crevette du groupe, et je m’en contentais. Tu manquais, bien sûr, mais je ne le savais pas encore.
Non, j’ai réellement pris conscience de ton absence au collège, à cet âge où l’on est si influençable, où le regard des autres est si important pour notre estime de soi. Particulièrement ce fameux soir où ma mère m’a trouvé en pleurs dans mon lit, et que je lui ai expliqué que j’en avais marre d’être si petite… il est vrai que les remarques moqueuses fréquentes des camarades « tiens, tu as pris 1mm cette nuit ! » ; « Bin pourquoi tu te caches pour mettre ton soutif ? T’en as même pas besoin, tu n’as pas de poitrine !! » ; « C’est dommage que tu n’aies pas d’argent, tu aurais pu t’acheter une taille ! » etc... commençaient à peser… et auraient pu être évitées si tu n’avais pas raté ce départ 9 mois avant ma naissance…
Sur ce, nous avons décidé de consulter un spécialiste, un « endocrinologue », justement capable de repérer ces choses qui manquent en nous et qui ne sont pas évidentes à voir comme ça…

Ont suivi de nombreuses analyses (prises de sang, échographies, radios, hospitalisations…) et très vite, l’endocrinologue a mis un nom sur ton absence : syndrome de Turner.
J’avais 12 ans. La veille de la puberté, des premiers amours, des premières règles… et j’ai appris que, contrairement à une fille normalement constituée, j’avais un unique chromosome sexuel, au lieu de deux… un tout petit chromosome de rien du tout, un grain de sel dans le désert de la constitution d’un être humain. Si petit. Mais tellement important.
Et aujourd’hui, 14 ans plus tard, je t’écris parce que je t’en veux…
Je t’en veux car, à cause de toi, j’ai dû pallier ton absence par des injections quotidiennes d’hormones de croissance durant sept ans.
Je t’en veux car, encore par ta faute, j’ai dû prendre la pilule à 16 ans pour voir arriver mes premières règles, dont mes copines me parlaient depuis déjà plusieurs années. 
Déjà un sacré parcours, pour une jeune fille en recherche d’identité, comme toute fille de son âge, et surtout en recherche de féminité… Et je me dis que sans médecine, je ne suis rien… Qu’à cause de toi, petit chromosome, si j’étais née ne serait-ce que cinquante ans plus tôt, j’aurais dû me résoudre à ne pas dépasser les 1m40, à ne pas avoir de poitrine, à être privée de toutes ces choses, ces petits détails qui font de moi une femme…
Mais là n’est pas le pire, petit chromosome… J’aurais pu facilement accepter de me faire des injections quotidiennes, et prendre cette pilule toute ma vie s’il eu fallut le faire…
Ce qui n’est pas passé, et la chose pour laquelle je t’en voudrais à jamais, c’est que tu m’as privée de ce pouvoir unique que la femme possède normalement, la plus belle chose dont elle puisse être dotée, et qui je suis sûre, rend jaloux tous les hommes (quoi qu’ils en disent…). Cette chose qui est le signe même de la féminité : la possibilité de porter et de donner la vie.
Là, petit chromosome, sans vouloir être vulgaire, tu as sacrément merdé. Je voudrais bien savoir ce qui t’es passé par la tête il y a 26 ans et neuf mois, pour refuser de prendre le départ comme tout le monde. 
Moi qui, depuis toute petite, ne pouvais m’empêcher de traverser la route à la vue d’un landau pour aller voir son jeune propriétaire. Moi qui, avant mes 10 ans, dressais déjà la liste de mes prénoms favoris que je donnerais à mon enfant le jour venu. Moi qui, encore, avant de passer le brevet des collèges, quand la plupart de mes camarades ne savaient pas encore quel métier choisir, savais que je travaillerais avec les enfants… L’inconscient fait bien les choses, je suis devenue éducatrice de jeunes enfants !!
Je t’en veux petit chromosome, car à cause de toi, j’ai entendu mes copines parler durant des années de leurs nombreuses histoires d’amour, avec leurs péripéties et leurs fantaisies adolescentes, sans savoir ce que c’était… et je les enviais, je ne comprenais pas pourquoi moi je n’arrivais pas à me lancer ne serait-ce que dans une amourette de jeunesse… Aujourd’hui je comprends.
Je comprends, avec le recul, que pour être amoureuse, il faut se sentir digne d’amour, il faut croire en soi, se sentir femme, au même titre qu’une autre. Or, dans ma tête, j’étais bien loin des autres. Je redoutais déjà la réaction d’un jeune homme lorsque je lui apprendrais que je ne peux avoir d’enfants.
J’en ai passé des soirées à pleurer en silence dans ma chambre, à cause de toi, saleté de chromosome. A me demander si la vie valait le coup sans avenir, sachant que l’avenir, je ne le voyais pas sans enfant, déjà à 14 ans. Je me demandais si j’oserais un jour céder aux avances d’un jeune homme, si j’arriverais à me lancer dans une relation avec lui en portant un tel fardeau. Car il ne méritait pas de subir ces difficultés à cause de moi, il n’avait rien demandé, et j’aurais eu l’impression de le « tromper sur la marchandise ».
Heureusement, le temps et le « deuil » faisant son effet, j’ai réussi à franchir ce cap. Tu n’auras pas ton dernier mot, petit chromosome.
Car aujourd’hui, à bientôt 26 ans, j’aime un homme. Je l’aime depuis plus de trois ans, j’ai réussi à lui expliquer ton absence, et par bonheur il a compris. Non seulement il a compris, mais il m’a en plus apporté ce soutien, cet amour et cette force que je ne pensais pas mériter un jour. Il m’a apporté cette preuve d’amour inconditionnel dont peu de femmes peuvent se vanter… et pour ça je te dis merci, petit chromosome perdu, car sans toi, nous n’aurions peut-être pas eu cette force, cette complicité et ce lien qui nous unissent.
Je te dis merci aussi, car l’attente, le désir et l’espoir d’une grossesse m’ont appris sur moi-même bien des choses, que je n’aurais pas découvertes si tu n’avais pas été absent. Aujourd’hui, je connais la valeur d’une famille ; celle que l’on va fonder avec l’homme que j’aime. La conviction et l’obstination ont pris la place du doute et du désespoir. Je sais ce que signifient le miracle et la chance de pouvoir donner la vie. Grâce à cela, je sais que mon enfant sera aimé et heureux comme on peut difficilement l’être plus ! 
Et pour cela je ne te remercierai jamais assez, petit chromosome perdu.
Je ne vais pas te mentir, il m’arrive encore de pleurer. Souvent, même, en apprenant la grossesse et l’accouchement des mes camarades d’école, ou des membres de la famille qui ont le même âge que moi. Mon cœur se serre de douleur lorsque je vois une femme enceinte dans la rue, lorsqu’un ami, sans malveillance aucune, me demande avec un grand sourire « bon alors, c’est pour quand ce bébé ? », lorsqu’au travail, des petits bouts tous plus mignons les uns que les autres se jettent sur moi en me voyant et me réclament des câlins, et me font comprendre inconsciemment que je m’occupe bien d’eux, que moi aussi je mériterais autant qu’une autre d’avoir un enfant.
Un enfant à aimer, à protéger, à veiller encore plus que ma propre vie… 
Ces larmes, ce sont des larmes d’attente, de questionnement, de rage et d’incompréhension. Mais je sais qu’elles disparaîtront bientôt à la vue d’un seul regard, d’un seul sourire…

F 26 ans le mois prochain
Educatrice de Jeunes Enfants En couple depuis plus de 3 ans.
En attente d’un don d’ovocytes depuis plus d’un an.

Ce parcours se termine avec un beau bébé grâce au don d'ovocytes :)



Bonjour à tous et à toutes, 
Voici notre parcours, 
Je me présente, je m'appelle Séverine, j'ai 41 ans et mon mari Gregory 46 ans. En essai bébé depuis Décembre 2013, nous étions suivis à la Clinique Mathilde à Rouen(76) ou nous avions fait une IAC et 2 FIV. Sur la IAC , et je le rappelle sur du frais, j'ai été enceinte pendant 2 mois puis après fausse couche. Ensuite, sur la 1ère FIV, sur un transfert de 2 embryons frais, ça a fonctionné pendant 2 mois et après fausse couche. Ensuite, sur des transferts avec des embryons congelés, il y a eu 4 transferts de 2 embryons congelés, tous ECHECS. Pour la 2ème FIV, pareil que la 1ère, transfert de 2 embryons frais , positif, grossesse de 2 mois et ensuite Fausse couche. Après nous avions fait 3 transferts de 2 embryons congelés et la ensuite ECHECS.
Après nous avons changé de Centre de PMA en Novembre 2016 et nous sommes partis à l'Hôpital Jacques Monod à Montivilliers (76) et là, il nous propose de refaire une 3ème FIV le mois prochain(Mai 2017) et une inscription au CECOS d'Amiens(80), qui est en cours.
Voilà notre parcours, il me reste 14 mois pour avoir un bébé.
Séverine et Gregory

 

Mon parcours à moi...

Bonjour je me présente je m'appelle Laetitia j'ai 35 ans et mon mari aussi. On s'est rencontré il y a 4 ans. L'envie d'avoir un enfant se fait vite 2 mois après je tombe enceinte. Je suis la plus heureuse surtout que je ne m'y attendais pas vu que j'avais déjà fait une fausse couche. Tout ce passe à merveille jusqu'à ce que je perde du sang . Direction gygy j'étais à 3 mois de grossesse. Ma gygy me confirme que le cœur s'est arrêté. Là je me rends compte que tout est fini. J'ai mis beaucoup de temps à l'accepter. Comme 2 fausses couche ma gygy commence à me faire des examens. Et là verdict je suis en pré menaupose . Rdv prit à Marseille, on me propose une fiv car bien sûr j'ai insisté mais verdict fiv annulée, transformée en iac. Suite à cela on me parle du don d'ovocytes que je vous avoue j'ai mis énormément de temps à accepter. J'en parle à mes amies une qui est presque à l'âge limite est refusée . Ensuite une autre amie se propose de nous parrainer. La machine est lancée, 4 mois après son don j'ai mon appel magique. 1 mois après on me fait le transfert qui 15 jours après est négatif. Nous avions eu le droit à 5 ovocytes les 3 autres n'ont pas tenu. J'y ai tellement cru 😔.;; 
. Maintenant, on repart à zéro mais pas tout à fait car je n'ai pas à amener d'autres donneuses. Maintenant nous attendons le coup de fil magique qui nous permettra d'avoir un autre transfert. Donc si vous êtes proche de Marseille ou à Marseille même, n'hésitez pas à nous contacter je vous expliquerai tout sur le don. Merci à tous de m'avoir lu .

Parcours QUI SE TERMINE AVEC des jumeaux fille et garçon après 4 transferts en don d'ovocytes